CONTRIBUTION DES SŒURS DE VŒUX TEMPORAIRES AU CHAPITRE GÉNÉRAL 2017

Marie-Ange et Franceline

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Durant notre rencontre de juillet 2016 à Burkina, nous, les jeunes sœurs, avons choisi le Baobab, arbre solide, rempli d’énergie, comme symbole de notre vie quotidienne. Le Baobab est quelque chose de sacré, comme nous aussi SMNDA.

1. Enracinées dans le Christ, nous sommes prêtes à nous offrir en :

• bâtissant la communion pour la Mission,
• faisant de notre vie communautaire un puissant témoignage pour tous.
• travaillant sur nous- mêmes pour construire une meilleure collaboration  entre nous,mettant en commun  nos qualités et œuvrant main dans la main.
• Nous prenons à cœur notre coresponsabilité dans  la transmission du charisme de la Congrégation et sommes prêtes à participer activement aux réseaux  AMV et JPIC/RD.
• Nous avons confiance en nos sœurs aînées, nous mesurons toute la valeur de leur vie donnée comme SMNDA.Elles sont pour nous « un Baobab »

Nous sommes prêtes à apporter notre part pour réaliser le désir de Dieu dans notre vocation SMNDA.Notre message pour le Chapitre général est le suivant :

• Il nous faut trouver la façon de vivre « le lâcher prise » pour ouvrir nos yeux et nos cœurs aux nouveaux appels du monde actuel, appels qui sont au cœur de nos choix apostoliques de SMNDA. Nous aimerions aussi garder quelques « œuvres à nous » concrètes qui, en même temps puissent servir pour l’AMV.
• Nous aimerions qu’il y ait de la continuité dans les responsabilités confiées aux jeunes sœurs afin de nous aider à grandir dans notre sens d’appartenance à la Congrégation et à sa mission.

2. Le thème du Chapitre est :  « Porteuses d’espérance… »  

Nous tirons notre espérance

• De  l’Amour du Christ, de la présence de son Esprit, qui nous aide à discerner les attitudes à  adopter dans la mission qu’Il nous a confiée.
• De Jésus, présent dans chaque évènement de notre existence et dans l’histoire de l’humanité.
• Des efforts fournis par le Conseil général en collaboration avec nos leaders des Entités pour nous former à travers les différentes rencontres.
• De l’accent mis sur l’animation missionnaire et vocationnelle jusqu’à présent : nous gardons l’espoir de continuer d’aller de l’avant.

En faisant des liens entre « être porteuses d’espérance » et le Baobab, nous sommes appelées :

• à nous adapter aux changements de notre milieu et à aller vers les autres ;
• à être comme le baobab qui est un lieu de rencontre et de dialogue.

Ce qui fait la richesse du Baobab, c’est l’ensemble de ses qualités et de ses défauts.

Nous sommes bien conscientes de toute son évolution : lenteur dans la croissance, mais aussi enracinement en profondeur qui lui permet d’être solide et résistant aux intempéries. Comme lui, nous nous enracinons dans le Christ, et cela nous aide à grandir et à  surmonter les difficultés.

Chaque partie du Baobab est utile ; ses racines, branches, feuilles, fruits etc.  De la même manière, chaque membre de la Congrégation a de la valeur et est utile.  Nous  désirons renforcer l’unité et l’amour fraternel entre nous.

Le baobab peut faire face à la sécheresse, et cela durant de longues périodes : à son exemple, nous sommes appelées à ne pas  abandonner la mission reçue, mais à puiser notre force dans le Christ ; à donner vie aux personnes auxquelles nous sommes envoyées.        

A l’exemple du Baobab, arbre qui réunit tout le monde, sans distinction, pour la paix, la vie, la réconciliation et l’espérance, notre Congrégation est ce lieu où, toutes, nous sommes unies par notre vocation.

3. Partant du thème du Chapitre: « Écoutons la voix de l’Esprit » :

Nous avons expérimenté la voix de l’Esprit dans nos échanges avec les sœurs aînées « interviews pour nous connaître et nous apprécier » (appréciative interviews). 

• En écoutant nos sœurs, nous avons pris conscience que c’est le même Esprit Saint qui nous conduit et nous anime comme SMNDA.
• Nous avons expérimenté que le désir de donner peu à peu notre vie, nous apporte en retour,  une plénitude de vie.
• Nous sentons que nous avons beaucoup en commun et aimerions réaliser pleinement notre mission dans nos divers contextes.
• Leur  partage rejoignait ce que nous vivons.
• Nous avons expérimenté qu’elles puisaient leur force et leur courage dans la prière et la vie communautaire. C’est un appel pour nous à nous laisser conduire par l’Esprit Saint, afin de grandir dans notre attachement au Christ et dans la qualité de notre vie communautaire.

Comment la voix de l’Esprit nous  parle-t-elle en tant que SMNDA à travers le symbole du Baobab ?

• L’image du Baobab nous invite à faire de nos communautés des lieux de rassemblement, de dialogue, d’accueil mutuel, de repos, de transmission de vie pour nous-mêmes et pour les personnes auxquelles nous sommes envoyées,
• Le Baobab se donne entièrement. Nous, SMNDA donnons notre vie totalement à Dieu et aux autres.
• Comme notre Baobab, avec ses profondes racines dans le sol, nous SMNDA voulons rester enracinées dans le Christ.
• En prenant exemple de son profond enracinement, nous sentons que nous sommes invitées à adopter la vertu du Baobab, en ne nous laissant pas déraciner de notre raison d’être.
• L’adaptation au climat, aux intempéries et la flexibilité du Baobab sont pour nous appel à l’ouverture aux changements et à l’actualisation de notre mission dans un monde qui évolue.
• L’Esprit nous invite à travers ce symbole, à ne pas avoir peur de nos faiblesses et de notre diminution, mais à compter sur nos forces qui donnent vie, guérissent et réconfortent les  sœurs et frères vivant autour de nous.

Nous sommes ainsi invitées :

• à nous laisser enseigner par lui et à devenir individuellement et communautairement, semblables à des baobabs.
• à approfondir notre attachement au Christ pour grandir dans la compassion et pouvoir aller vers les périphéries avec discernement.

4. Le thème du Chapitre se conclut ainsi : « … avançons ensemble vers les périphéries » :

   1. Les périphéries dans nos ministères sont

• Toutes les situations dans lesquelles les personnes vivent différentes sortes d’exclusion dans la société.
• Tout ce qui est contraire à la dignité de la personne humaine et qui ne considère pas la création tout entière ; 
• Ceux et celles qui sont marginalisés dans nos ministères ;
• Les situations d’injustice dans lesquelles personne ne veut s’engager ni dénoncer (par exemple les étudiants venant de familles pauvres, les veuves, les orphelins, les déplacés et migrants, l’exploitation des femmes et jeunes filles, le trafic humain,  les sans voix, etc.) ;
• La manipulation des personnes pauvres dans nos lieux d’apostolat.

2. Les périphéries au sein des SMNDA sont

• Nos difficultés d’accepter le changement (la peur de la nouveauté, la peur l’autre, etc.) ;
• Les étiquettes que nous nous donnons les unes aux autres, qui bloquent notre croissance et nuisent à la qualité de la vie fraternelle en communauté ;
• Le rejet/refus de nos faiblesses et les blessures de certaines d’entre nous qui affectent notre « vivre ensemble » ;
• Les projections sur les autres  de ce que nous vivons ;
• L’activisme : cette attitude qui parfois nous pousse à être des femmes zélées au dehors, dans notre apostolat, au détriment de la vie communautaire ;
• L’individualisme et l’orgueil ;
• Les  zones que nous hésitons à traverser : 

• Les sœurs qui, dans ma  communauté, ont besoin de mon attention, mon  encouragement, mon amour ;
• Les choses que nous ne voulons pas voir en nous (nos blessures, la haine, la jalousie etc.) et certaines enjeux de la vie communautaire que nous ignorons (ex : prendre soin du bien commun, rappeler nos valeurs, notamment dans l’usage des nouvelles technologies …)

Le symbole du Baobab nous invite à avancer vers les périphéries de nos ministères et au sein des SMNDA:

A l’exemple du Baobab, nous avançons ensemble vers  les périphéries pour accueillir et réconforter les personnes en difficulté.

• Le Christ doit rester notre référence dans la vie quotidienne, car Il a connu des moments de joies et de peines et Il a su rester attaché à la volonté du Père.
• Notre attachement au Christ nous aide à

• être plus fructueuses, fécondes, compatissantes et aimantes pour aider les faibles à se mettre debout et pour reconnaîtreleurs droits et leur dignité.
• Être souples, capables de donner le goût de la vie dans les moments difficiles comme dans les temps de joie.

Ainsi nous pouvons apporter la guérison à nous-mêmes, à ceux et celles au service desquels nous sommes et entre nous SMNDA.

Les valeurs que nous nous sentons appelées à vivre sont : l’unité, la communion, l’espérance, le discernement, la collaboration, l’ouverture, l’écoute, le dialogue, la flexibilité, la réconciliation tout en  gardant  notre unicité dans l’Église et dans le monde.

Nos peurs / nos questions:

• Nous, jeunes sœurs, sommes pleines de vie et d’espérance pour le futur. En même temps, nous sommes inquiètes en voyant comment certaines de celles qui nous avaient rejointes ont quitté la Congrégation. Comme « porteuses d’espérance », nous nous sentons concernées par elles, et nous posons cette question au Chapitre : Comment préparer au mieux les sœurs qui nous quittent et leurs familles, pour que tous puissent vivre cette situation dans la foi et l’espérance ?
• Dans notre message au Chapitre, vous avez remarqué que nous apprécions les communautés, que nous les voyons comme lieu de notre croissance humaine, spirituelle. Mais malheureusement, toutes nos communautés ne sont pas disposées à accueillir de jeunes professes ou des jeunes  en formation initiale. Pour la transmission et la continuité de notre charisme et de notre mission, nous recommandons au Chapitre de voir comment faire en sorte que toutes nos communautés soient des lieux d’accueil de chaque membre de la Congrégation qui nous aide, dans la confiance , à grandir et à nous engager totalement, librement, à la suite du Christ.

Nos désirs

• Nous aimerions qu’il y ait un équilibre entre les générations. Cela permettrait de mieux réaliser que jeunes sœurs et aînées ont des dons complémentaires qui peuvent être partagés.
• Nous aimerions avoir des accompagnatrices formées à tous les niveaux de la formation.
• Les rencontres à Dar-Es-Salaam et au Burkina ont été bénéfiques et ont éveillé en nous l’Amour de notre famille religieuse. Nous souhaitons que cela continue.
• Le charisme des SMNDA est encore nécessaire et utile ; nous souhaitons continuer d’avoir des projets concrets qui nous permettent d’être identifiées comme SMNDA et qui soient des lieux attirant les jeunes désireuses de nous rejoindre.
• La communauté est le lieu fondamental de formation pour nous toutes. C’est l’instrument de choix pour développer un sens fort d’appartenance à la Congrégation. Quelque chose doit être fait pour améliorer la qualité de vie communautaire pour permettre une meilleure répartition des tâches communautaires et lutter contre les tendances à l’individualisme, au relativisme.
• Nous désirons que nous continuions, comme Congrégation, à prendre soin de notre Mère la terre.

Conclusion

Nous sommes reconnaissantes pour ce qui a été fait ces dernières années: la bonne collaboration, le discernement, la recherche de nouvelles voies pour vivre notre Mission et notre charisme SMNDA.

Nous vous remercions pour les formations professionnelles et spirituelles reçues qui nous aident à grandir.

Merci pour les différentes rencontres qui ont été organisées pour nous ; et pour nous avoir donné l’opportunité d’interviewer nos sœurs aînées. Merci  pour la création de notre blog,  instrument de partage, de communion et communication.

Nous apprécions la création des réseaux (JPIC/RD et AMV) et la collaboration avec leurs coordinatrices.

Enfin, nous vous remercions de nous avoir invitées à participer à cet événement du Chapitre général et à apporter notre contribution en tant que sœurs de vœux temporaires.

Merci de votre attention ! Bon et fructueux Chapitre !